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Des lieux

Les Ateliers de traverse

déclinent leurs activités

dans plusieurs régions

Agenda

 Actualités des pôles régionaux

 

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Ateliers de traverse 14

" Preuve et Epreuves du sentiment en littérature" 

décembre 2013

à Caen

 

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Ateliers de traverse 30

 

Le rêve de...

  le 19 février 2014

à Nîmes

 

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Ateliers de traverse 76

Ateliers du jeudi 

saison 2013 - 2014

à St Germain des Essourts

 

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Ateliers de traverse Lilas - Paris

Fais ton cinéma!

saison 2013 - 2014

à Paris

 
24 janvier 2014 5 24 /01 /janvier /2014 11:30

Tu ne peux pas répondre si on te dit be nothing,

 

tu serres les poings, oui,

 

les veines soulignent

 

le miroir de tes pieds redressés dans leurs chaussures martyrisantes,

 

écartés d’une quinzaine de centimètres,

 

tu n’as plus de ventre, plus de seins,

 

plus de face, plus de cerveau.

 

 

 

C’est facile quand on se réfugie dans un cabinet londonien,

 

un bazar net et hypnotisant,

 

personne n’est autorisé à vivre en ce lieu,

 

tu penses bien qu’on boit seul les chablis dans ce bordel canard et bordeaux.

 

Par contre, aux gravures,

 

aux photographies, encore moins au Che,

 

on ne lance be nothing.

 

 

 

Il y a toujours un intrus,

 

même si ce n’est pas aussi drôle qu’une girafe

 

parmi des tasses de thé victoriennes.

 

Autrefois on ne vivait pas à New York

 

mais dans les années 70’ – avant l’indépendance –

 

il y eut le temps de l’Angola,

 

la genèse de la diffraction qui fait répéter be nothing

 

dans l’ennui du club Versailles.

 

 

 

C’est dans ces instants de lutte,

 

de frontière entre kung-fu et capoeira

 

que surgissent les souvenirs du père.

 

Disons qu’il se nomme Don

 

et qu’au fin fond du Canada,

 

il mène désormais une vie couleur sépia

 

dans laquelle disparaît toute perspective.

 

Sans méchanceté aucune, be nothing.

 

 

 

Tu entres chez Tosi

 

et non sans avoir fait tomber un bocal de tomates

 

tu désignes l’huile d’olive

 

puis d’un geste flou

 

tu reprends ton blouson tombé à terre

 

au pied d’une pile de cartons,

 

provoquant le cliquetis des cintres au clou rouillé

 

et de l’autre main

 

tu attrapes ta casquette,

 

lançant be nothing au moment

 

où le fauteuil sur roulettes se met à grincer.

 

 

 

Après ces instants d’arrêt sur image,

 

on a la conviction

 

que la prochaine fois

 

qu’on entendra be nothing,

 

on saura rétorquer

 

que ce que l’on croit voir

 

n’EST PAS,

 

tout en soutenant le regard du videur

 

au grain de peau tavelé,

 

tel un roi en exil à Vancouver.


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