58600 iodes
Dans les algues brunes
De ta bouche Rouge
Les Ateliers de traverse
déclinent leurs activités
dans plusieurs régions
Actualités des pôles régionaux
Ateliers de traverse 14
" Preuve et Epreuves du sentiment en littérature"
décembre 2013
à Caen
Ateliers de traverse 30
le 19 février 2014
à Nîmes
Ateliers de traverse 76
saison 2013 - 2014
à St Germain des Essourts
Ateliers de traverse Lilas - Paris
saison 2013 - 2014
à Paris
58600 iodes
Dans les algues brunes
De ta bouche Rouge
Soleil d’été
L’éternité
Nous déborde
J'aime le travail : il me fascine. Je peux rester des heures à le regarder.
Jérôme K Jerôme
« L’homme se trouve devant l’irrationnel. Il sent en lui son désir de bonheur et de raison. L’absurde naît de cette confrontation entre l’appel humain et le silence déraisonnable du monde »
Camus, Le mythe de Sisyphe.
“Devenir miroir, c’est se réduire à n’être que surface réfléchissante: la conscience muée en miroir éprouve la réflexion sur le mode passif. Elle ne peut que subir, pour en renvoyer le reflet, les formes et les créatures qui se sont placées en regard.”
Baudelaire
Under the skin
Etrangère au monde tu marches comme un automate dans un monde improbable qui aurait la texture des cauchemars. Ta silhouette glisse entre les hommes, happe la réalité sordide de nuits sans rêves. Pourtant, le poème est érotique. Le corps, magnétique. Et ils coulent et s’enfoncent dans le sol sous ton regard. Il n’y a pas de petite mort. Il faut chercher l’ultime jouissance.
Dans ce labyrinthe de miroirs tu captes la lumière qui s’éteint ; feint, joue, simule une humanité perdue. Etrangère aux autres. Etrangère à ton propre corps qui est là pour tous et pour personne, même pas toi. En exil. Le sourire d’une femme dans un supermarché, un regard inquiet, l’angoisse d’un enfant ; tu n’as pas les codes. Tout est crypté. Pourtant, ne seraient-ils pas plus robots que toi ?
Quel(s) visage(s) sous la peau de la femme ? Quel visage de souffrance pour advenir à toi même ? Tout ce qui s’élève descend et tout ce qui descend s’élève, tout ce qui finit recommence. Marchent les hommes vers toi dans une maison abandonnée. Bites levées avant de revenir à l’état fœtal. Tout est liquide. Visqueux. Poreux.
Nulle part, l’émotion. La vie s’impose à travers une glace sans tain, et nous voilà vidés de nous mêmes. La familiarité du monde s’éloigne, le sentiment d’étrangeté filtre de toute part. Ne reste que la captation de ton corps, les courbes, les rondeurs, la musique lancinante, le regard final, enfin partagé. Il faudra te suivre jusqu’au bout. Mais sous la chair, le métal. Mais en miroir, sous le métal, une femme qui pleure. Mais en miroir, l’Autre. Et tous les autres.
Feu d’artifices en plein jour
Eclipses de blancheur
Est-ce que la nuit nous métamorphose ?
Elle jette au hasard ses désastres
Il va falloir éviter la chute
Parce que nous ne savons rien de l’Autre
Parce que minuit est loin
Douleur chromatique
Est-ce que le blanc supporte moins que le rouge l’accélération du temps ?
Elle aime, à l’aube, le froid de la mer sur sa peau
L’eau argentée
Parce que les soupirs meurent
Parce que la lumière pâle du matin
Il va falloir décoller vers la nudité du trait
Et donc du geste
Réponse névralgique
Faut-il traverser les ombres afin d’être soi ?
Elle s’en fout elle cherche
Elle explose en d’infinis miroirs
Parce que son visage à l’ombre des totems
Parce que le noir rugueux soulage comme la lumière
(à propos de Black Coal)
Et si je n’étais pas un corps vide ?
Un éternel recommencement, ma ligne de temps rejoint tes mains ouvertes sur l’infini j’avais oublié NOUS
Et si l’impensable était la beauté ?
Je doute à la commissure de tes lèvres Dis peut-on se lever ?
8 + 9 = 10
Je porte dans ma main droite le commencement de notre ère je lève mon épée brandis la couronne tout est organique la rêverie s’étale tu es l’un et l’autre
Sortir du vide
Parce que tu es sacré
Se répandre vers la lumière
Dis-moi comment je ferai sans toi ?
Parce qu’on est de ceux qui guérissent
Tu nous entends ?
Si tu nous entends il faut que tu reviennes on voudrait tout comprendre IL FAUT qu’on se retrouve sortir du blizzard bizarre ne pas ralentir même si A QUOI BON ?? Même si l’ironie même si les yeux bandés
Je craque les épiphanies
Jour et Nuit
Jour et Nuit
Les mots reviennent tu les attrapes ? Quelles vapeurs quelles convictions ? Eux qui écrivent plus vite que la pensée en attendant MOI
Jour et Nuit
Soleil blanc d’un ange qui éclate
D’un amant qu’on plaque je ne me console pas claque la parole comme rempart transie en nage permanence impermanence de chaque battement de coeur
En flux tendu
Jette les dés
(D’après FAUVE)
One + One
Notre œil n’existait pas avant
Au milieu de la nuit, l’amertume ou le regret insupportable impardonnable
Nous cherchons en vain ce que notre œil a trouvé le désir d’un rêve d’écume
Des odeurs de sauge et de thym d’où le désir n’est jamais parti
Nous aurions voulu être
Le vent le vide ou n’importe quoi d’autre
Quelque chose
Notre œil existait pourtant
Sous notre nez, et si loin pourtant
Retrouver l’innocence qu’un œil crevé voit encore un fantôme à nos côtés
Courir à petit pas rencontrer le futur pour trouver le présent
Parce que
Ton corps comme éternel désir
Ce sursaut au bas des reins juste à la pensée de toi
Les odeurs recommencées de ta peau
Parce que
Toi en retour du passé
Pour ne pas oublier
Il faudra donc les parcourir ces 286 kilomètres de lignes de Khöl
Sais-tu qu’ici on range tout toxique dans un sac en plastique noir ??
Tu n’es pas mon rêve
Pourtant
Le vertige de tes mains couvre tout
Pourtant
Je vise
Le bleu clair de ta bouche en ligne de khöl