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Des lieux

Les Ateliers de traverse

déclinent leurs activités

dans plusieurs régions

Agenda

 Actualités des pôles régionaux

 

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Ateliers de traverse 14

" Preuve et Epreuves du sentiment en littérature" 

décembre 2013

à Caen

 

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Ateliers de traverse 30

 

Le rêve de...

  le 19 février 2014

à Nîmes

 

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Ateliers de traverse 76

Ateliers du jeudi 

saison 2013 - 2014

à St Germain des Essourts

 

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Ateliers de traverse Lilas - Paris

Fais ton cinéma!

saison 2013 - 2014

à Paris

 
1 mai 2014 4 01 /05 /mai /2014 15:15

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Le Seigneur a conduit son peuple par une voie obscure, afin que ses desseins s'accomplissent. Il a parlé à son peuple en paraboles (Saint-Martin, Homme désir, 1790, p.17)

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24 janvier 2014 5 24 /01 /janvier /2014 12:08

couleursBlanc de sel

Le deuil blanc en coiffes des femmes de marins

Grains de sable en berne avançant sur un quai

Tandis que se figent

Usées par les prières les boules noires d’un chapelet

Blanc de dentelles

Le filet blanc des embruns

 

L’évanescence des tourbillons d’écume

 

Rejetant sur la digue les bribes d’âmes

 

Emportées par l’océan

 

Blanc de musique

 

Des blanches, rose-saumon

 

Notes alanguies d’une guitare

 

Et sous les touches d’un piano les croches,

 

De celles qui réveillent la plainte des femmes

 

Blanc de fiction

 

Sous la Revue Blanche de Natanson

 

Du vermeil et de l’ébène

 

Pour une gitane muette

 

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2 mai 2013 4 02 /05 /mai /2013 12:44

On avait déposé la vieille moto, une Triumph grenat, derrière l’hôtel de la Gloria. Tu m’avais dit que tu n’en avais que pour une petite demi-heure, que c’était important pour toi et que ce serait la dernière fois que tu le verrais

Je t’avais vu disparaître derrière la lourde porte de l’hacienda et je m’étais installée sur la terrasse de l’hôtel. Il faisait chaud. Très chaud. La chaleur étouffait même les aboiements d’un chien que je ne voyais pas

De temps en temps surgissait dans ce silence brûlant la voix d’une femme qui appelait.

Je ne voulais pas imaginer votre ultime rencontre mais j’étais attentif aux moindres bruits. Je crois que j’attendais quelque chose comme le claquement d’une balle de revolver. Je n’ai donc pas été surpris quand j’ai entendu au loin la sirène impatiente d’une voiture de la policia. Tu n’étais pas encore revenue. Un homme s’est présenté à la porte chargé de matériel vidéo sophistiqué. Il est entré. Inquiet, j’ai avalé rapidement le fond de  la bière tiédie qui stagnait dans ma canette et j’ai poussé la moto jusqu’à la lourde porte. Je suis arrivé en même temps que toi.

La Policía débarquait

Je t’embarquais


 

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2 mai 2013 4 02 /05 /mai /2013 12:26

I

L’imprévu n’est pas ce qu’on croit. Juste un petit coin de verdure sur la Place d'Assas en plein centre de Nîmes. Y croire n’est-ce pas se mettre en attente avec un ballon de petit gris bien frais de St Hyppolite du fort ? Elle y a cru trop longtemps

II

Il disait toujours «Ne  t’inquiète pas ! Il n’y a pas de lézard ! » Mais elle voyait bien que le lézard courait le long de la faille. Leur relation lentement se fissurait, se fendillait, se  craquelait  jusqu’à la fêlure  largement ouverte

III

Penser dedans que dehors existe. Et vice-versa. Franchir les frontières du miroir. Se nourrir des reflets. Il est des mots comme « vérité » qui tournent leur veste dés que la ligne est franchie.

IV

Elle posait le regard sur les lignes de force de l’architecture, hiéroglyphes confuses d’un territoire autre, celui qu’il voulait lui cacher. Il n’irait pas loin drapé dans son arrogance inutile. Elle tisserait les filets de sa perte. Patiemment.

V

Quelques heures de conspiration sous son crâne en ébullition mériteraient bien un instant de détente.  Mais l’obsession ne se repose pas.  Elle se détourne. L’esthétisme est un détournement qui pourrait la combler. Un  soupçon de  rehaut d’or et de poésie légère déposés sur son projet pour en parfaire la cruauté. Elle était ivre. Elle les voyait. Fantômes 

VI

Les traits dans le désordre. Elle et lui. Elle sans lui, lui sans elle. Tout valsait. Le petit vin blanc coulait en riant dans sa gorge avide

VII

Les vignes qui pleurent ont-elles donné quelques larmes de vin ?

VIII

« Dark intervals » Keith Jarret en solo. L’impression qu’elle jouait du piano sur les cordes d’un désir abîmé.

IX

Il se mettait à l’abri, lancé dans une déambulation désordonnée, écriture cunéiforme de la fuite. Il se souvenait de l’empreinte positive du voyage sur l’écran de la mémoire,

celle de la transhumance sur les liens du cœur et de la raison. Il reviendrait peut être. Sous forme de pèlerinage.

Quand il pleut trop longtemps tout pleut. Les faiseurs de pluie, ces  sorciers réputés capables d’amener la pluie sont-ils à même de l’arrêter ?


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2 mai 2013 4 02 /05 /mai /2013 12:22

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Quand il pleut trop longtemps tout pleut.

 

L’horizon est derrière la vitre et la promesse de Provence, noyée.

Tu es partie trainer  tes guêtres  rue de la Madeleine, l’âme au purgatoire.

Ça puait le gris mouillé. Tu t’es surprise à implorer un dieu que tu ne connaissais pas.

Un rayon de soleil ! Juste un rayon de soleil ! Un qui enveloppe, qui réchauffe lentement le givre installé sur ton champ de bataille, qui cautérise les scarifications de la lame maternelle.

Tu te croyais dégagée de toute implication mais le temps n’est plus aux non-lieux. Les points cardinaux se sont décalés insidieusement pendant ton sommeil.  Le sol longtemps fertile n’est plus que tas de boue ruisselante. Insaisissable. Fais le calcul, tu n’as pas avancé d’un iota.

 

Rue des marchands, Je t’ai vu donner un coup de pied impuissant dans une cannette de bière.

 

Rue des arènes, la pluie a cessé.


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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 01:52

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F.MR

A filmé la beauté convulsive des pupilles hallucinées

A fait dresser une arcade à ses initiales LSD

A recouvert d’un accord parfait l’abandon des voies logiques ordinaires

Se sert de ses faiblesses pour rendre l’ensemble plus éthéré

Travaille avec un narguilé de plusieurs heures

Aurait fait miroiter tous les stupéfiants

Aurait aussi fait surveiller les locaux

A proposé son appartement comme plage d’envol

Souffle la pomme du diable et le calame

Aurait dissimulé la lente dégradation du mot H

A publié « Allons enfants de la seringue ! »


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28 octobre 2012 7 28 /10 /octobre /2012 08:57

 

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En toi

Je me sens comme le voyageur qui entre dans un pays mystérieux. L’autre. Toi.

Visite en noir et blanc dont le retour ne s’inscrit dans aucun futur

Il y a ce passage subtil entre le printemps et l’été. Je suis légère et court vêtue. Le pied alerte sanglé dans des sandales en cuir d’agneau sacrifié

Certains oiseaux s’envolent de ton  paysage complice. Je les regarde passer. Tu ne fais pas partie de ces prétendants affadis par de l’inconditionnel

D’abord courtisane  prenant le frais à l’orée de ta vie, j’attends l’anneau magique qui me transportera dans les profondeurs de ton cerveau reptilien

Je déshabille l’amateur dissimulé sous l’enfant prodigue

Tu as longtemps triomphé sous  les arabesques appliquées d’un peintre de rêves

Toi, l’ange descendu d’un ciel rougeoyant  sur les notes d’une musique arabe. Mais les déguisements, même les plus baroques, n’ont plus de secret pour mon âme inquisitrice

Pas de fuite possible pour le cavalier au visage de héro dans un paysage, labyrinthe  de ta mâle certitude, lieu légendaire de tes autoportraits. Tu ne m’éblouis plus qu’au crépuscule de ta déraison. L’apparition sur la toile de tes démons aux airs de vierge effarouchée présage du lien macabre qui se tisse pour les fiançailles du feu et de l’air, de l’eau et du ciel. Sodome. Les sources de ton énergie se nourrissent d’un sang vermeil égoutté sur la palette de ton trouble quand j’entame le chant doux et grave  du Poète mort porté par un centaure. Tu le poursuis jusqu’à épuisement.

Je rencontre ta vanité d’homme protégée par l’atmosphère intellectuelle de ce monde. J’avance avec l’enthousiasme de Tyrtée au combat. Des chimères sèment la confusion. Tu dévores leurs apparitions fragmentaires. Là est ton inspiration. Là est ta création. Je suis dans l’antre. Que le parquet craque ! Que triomphe Alexandre le Grand ! J’ai franchi au galop la frontière qui me séparait de la fleur mystique. L’extase !

 

Si Gustave Moreau était une figure de style il serait l’allégorie

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25 février 2012 6 25 /02 /février /2012 18:58

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Le rouleau avait été brisé lors de leur dernière rencontre.

 Les yeux fixés sur la fente du cylindre Monsieur se disait qu’il la haïssait. Qu’il haïssait le volume envahissant des seins de Lola. Qu’il haïssait la fermeté de son assise imposante. Qu’il haïssait ce désir d’elle.

Lola serait la troisième.

 Le regard torve de Monsieur remontait le long de la fente. Fontaine interdite. Fissure conquise par une toison. Il la lui arrachera. Il verra. Il prendra. De toute façon c’était ridicule cette dispute à propos de ce maudit rouleau.

 Sous  l’insulte très primaire le rouge envahit les bords déchiquetés du rouleau. Vexée la  céramique s’est lentement incarnée. Son teint blafard a rosi. Sa rigidité s’est assouplie. Des parois, une douce chaleur s’est dégagée. Et une odeur aussi. La terre s’est mise à se déformer et à enfler. Une cuisse, deux cuisses à califourchon au dessus du vide. Le bout du rouleau, un sexe.

 Atterré Monsieur voit croître la femme. Ce  corps nu, lieu de passages. Lieu d’écritures. Les bras qui se tendent, menacent, implorent. Le visage qui paraît lentement. Monsieur se décide. C’est maintenant. Maintenant qu’il doit en finir. Le glaive de la rédemption raidit dans son pantalon à rayures blanches sur fond noir, il est prêt. Il saisit le rouleau. Non ! La femme. Enfin ! Ce qu’il en est de l’un et de l’autre !

La fin d’un viol. Celui du rouleau. Le bout du rouleau.

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17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 15:27

 

Maori

E TU AKE

Rester fort

Quand les gestes que nous accomplissons inspirent un genre littéraire sans lois fixes

Quand  le discours des seigneurs et maîtres frisent le chef d’œuvre de la rhétorique

Quand, la voix hésitante, nous tentons quelque liaison moléculaire, celle d’utopies un instant aimantées dans la tourmente obscure

 

E TU AKE

Rester fort

Comme le murmure incessant de ce qui se dit dans les bars

Comme la toute première lueur de l’aube qui se renouvelle à chaque génération

Comme le roman noir de la clarté dans un miroir sans tain

 

E TU AKE

Rester fort

Malgré l’arme mielleuse cachée dans une plaidoirie

Malgré la flamme frileuse qui rétrécit sous les nuages menaçants

Malgré les aspects fantasmagoriques du pouvoir brut des peuples

 

 E TU AKE

Rester fort

Pour que le brouillard rougeâtre des révoltes ne roule pas sous les bottes

Pour que la lampe tempête ne finisse pas dans le cercle refermé des souvenirs perdus

Pour que la chair ne se fasse pas verbe

 

E TU AKE

E TU AKE

E TU AKE

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17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 09:58

 

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Ara na tou hoa                     
Awa koingoingo                  
Hua hou                                
Koha poka noa                      
Manuhiri na Mere Mere      
Ngakau na ngahere 

en savoir + 

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