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Des lieux

Les Ateliers de traverse

déclinent leurs activités

dans plusieurs régions

Agenda

 Actualités des pôles régionaux

 

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Ateliers de traverse 14

" Preuve et Epreuves du sentiment en littérature" 

décembre 2013

à Caen

 

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Ateliers de traverse 30

 

Le rêve de...

  le 19 février 2014

à Nîmes

 

   avatar 76 

Ateliers de traverse 76

Ateliers du jeudi 

saison 2013 - 2014

à St Germain des Essourts

 

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Ateliers de traverse Lilas - Paris

Fais ton cinéma!

saison 2013 - 2014

à Paris

 
8 octobre 2011 6 08 /10 /octobre /2011 10:54

Premier mouvement : l’attente

 

« Elle demande : et en mathématiques? On dit : ce n’est pas encore ça, mais ça viendra.

Ma mère demande : ça viendra quand ? On répond : quand elle voudra, madame »

 

A travers les persiennes le soir est arrivé   

Dans les rehauts de sanguine du grand chantier

Sur la portée tragi-comique d’un hommage à Mahler

Tandis que meurent

Buñuel et Tennessee Williams

Loin des 89,2°C en dessous de zéro de Vostok

Le temps de la crucifixion est passé

 

Carmen en noir et blanc, épure du désir.

Danse raffinée de corps cendrés

Phoenix contemporains de la Balade de Narayama.

Flagrances d’agrumes de la voix de Klaus Nomi

Last dance,

Let the entire cast dance,

Due to dismembered,

Last dance,

As we get atomized.

 

Total eclipse, it's a total eclipse,

It's a total eclipse of the sun,

[World/We'll] come to this,

Witch the total eclipse,

Just a slip of your lips

 


 

Les filles étaient encore des enfants

Les beurs se mettaient en route

 

autres mouvements



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1 octobre 2011 6 01 /10 /octobre /2011 08:00

Rosa Meissmer

 

Je suis né devant cette femme, Maria Meissner. Elle s’enracinait au cœur de la trame de ma toile.

Je ne pouvais la prendre. Je la croquais. Le geste fébrile prétexte de caresses furtives sur son corps figé. Elle m’attendra longtemps. Je n’ai qu’entrouvert les délices de l’enfer.

Hors de la chambre, je la voulais encore nue. Je l’encageais dans mon « Pathé baby ». Retraite à l’abri des fureurs de mon désir.

Je me riais des jeunes filles sur le pont, à la puberté bégayante. Loin de moi  l’enfant malade, victime consentante. Dans le silence vibrant de nos attentes, je lui offrais quelque homme à boire. La chevelure en feu meurtrissait ses épaules trop tendres.  J’ai arraché le graphite de mes crayons pour suivre la ligne de ses hanches.

Elle a tenté l’effacement. Je l’ai érigée en bronze.

Je mourrai avec cette femme, Maria Meissner. Ma tombe sera son trône

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12 février 2011 6 12 /02 /février /2011 13:27

 Il y a parfois d’illustres inconnus qui illustrent la une. Je prendrai pour point de départ le jour du concert.

Le tract annonçait :

GREAT NABOT va hurler à la mer

En bordure de falaise

GR n°13 au dessus de l’arche d’Etretat

Samedi à 20h

 

Kouros (cf affiche)

Le chanteur Angelo. Voix de ténor passé à la scie sauteuse dans un corps d’éphèbe poli aux huiles encentielles

 

H&M (Hell & Monsters)

Le satin noir de son jean, moulant ses formes offertes aux rayons de la lune montante.

Large ceinturon en strass roses.

 

La chevelure

Le noir – le blanc

Le court – le long

La gauche – la droite

 

Le saut

Ce soir les guitares sont sèches

La batterie muette

Angelo a sauté

 

La chute

Rock n’ roll suicide

 


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9 octobre 2010 6 09 /10 /octobre /2010 05:29

La-chaste-Suzanne.jpg

Le dimanche

La chaste Suzanne allait se recueillir

Dans la rotondité de la pièce rouge.

Elle empruntait  l’escalier du couvent.

 

Elle songeait à cette femme assise au bord de la fontaine.

Ariccia, dans les montagnes aux environs de Rome

C'était avant.

Ils aimaient tant l'Italie.

 

De retour sur les lieux de leur folie

Elle avait tout d’une Madeleine pénitente

Elle lui enverra une carte postale

Pour qu’il lui pardonne

Une vue sur le Vésuve

Il comprendra

 

Sur le sable brûlant de Terracine

Si proche du Mont Circé

La vérité comme une évidence

Peur de cette disponibilité soudaine

 

Désir comme un puits sans fond

Proximité de la satisfaction

Dans  le pêcheur et le petit poisson

L’envie est la perte

 

La chaste Suzanne marche dans la ruelle voûtée

 

 

Médée virtuelle

Elle préfère la fuite

Et l’image d’Epinal :

Femme debout tricotant

 

Un portrait de femme

Il en dessinait. Sans  arrêt. Sans pudeur

Un jeune paysan Italien culotté et bien chapeauté

Voulut lui acheter celui de Suzanne

 

Elle avait posé

Adossée à une petite  maison à Capri

Blanche, les rochers blancs, la chair blanche

Une robe grenat, la bouche grenat, la coiffure défaite

Dans son sac,  la lettre

Un « sauve qui peut la vie »

Elle la lui a remise

Il a intitulé le tableau « la Madone au sac »

 

Bien loin de Suzanne  le vœu à la Madone

Sa résistance ténue

Objet de la toile

Se sentir Vénus d’Urbin

Sous le pinceau d’un Pygmalion bellâtre

 

Le dimanche

La chaste Suzanne allait se recueillir

Dans la rotondité de la pièce rouge.

Elle empruntait  l’escalier du couvent.

 

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27 juin 2010 7 27 /06 /juin /2010 19:03

 

DSCF1667.jpg

 

" Me pardonnerez-vous, dans la détresse où nous sommes, d’avoir fait une nouvelle de ce que vous nous avez dit, il y a quelques jours "

 Un prince de la Bohême,  Balzac

 



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20 juin 2010 7 20 /06 /juin /2010 23:18

 

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16 mai 2009 6 16 /05 /mai /2009 16:14

 

 

Je mange le cœur des artichauts qui traînent leurs soupirs alanguis

Mais je déguste la fleur de peau du désir émergeant

la pointe poivrée d'une asperge éperdue

les figues gonflées de sève primitive

les noix de Saint Jacques offertes en leurs coquilles

Je mange l'oseille, le blé, les radis sans compter

Mais je déguste le poireau qui accompagne une huître bien chaude

le panais sauté à la va-vite

les cucurbitacées  allongées sur des graines de pissenlit

 

Je ne mange ni ne mangerai maquereaux ou morues

Et dégusterai pain, marrons et tartes qu'après en avoir référé à mon avocat.

 


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28 mars 2009 6 28 /03 /mars /2009 16:27

 

Il y avait du monde ce jour là au bar de la Grappe.

Mr Fabréga était au comptoir et tenait la vedette. Quand Marinette est rentrée tout le monde s'est tu.

-   Et ben ? qu'est-ce qu'il vous arrive aujourd'hui ? J'ai fait quelque chose de travers ?

-   Tè non ! Mais à ta place je me baladerais pas comme ça ! C'est pas un temps pour les femmes !

-   Parce que, maintenant, il y a un temps pour les femmes et un temps pour les hommes ?

Marinette, fille de viticulteur, viticulteur elle-même, n'avait pas la langue dans sa poche et était presque considérée d'égal à égal  par les hommes du coin.

-    Et bé non ! Mais c'est à cause des cadavres !

-    Quels cadavres ?

Et c'était reparti pour une nouvelle tournée. Marinette n'était pas la dernière ! C'était l'heure du rosé. Pas celle du pastis. Chaque chose en son temps !

-   Voilà que Marinette n'est pas au courant! On a trouvé trois cadavres dans la vigne à Fabréga

-   Tu rigoles ?

-   Pas trop! Parce que c'était pas joli à voir. Trois jeunes. Des filles. Raconte-lui toi, c'est toi qui les a découvertes après tout !

-    Ben, tu sais je travaille sur la vigne de la louve en ce moment. Quand je suis arrivé en bordure du chemin de la vairoule, y avait des pieds qui dépassaient  d'une rangée. J'ai gueulé. Tu comprends je croyais qu' y avait un type qui dormait là. Maintenant on voit de tout partout. Alors... j'y suis allé en roumégant, dans l'intention de le faire déguerpir. Tu parles! Il pouvait pas me répondre! Il était raide-mort! Et pas tout seul! Y en avait deux autres alignés comme ça...

Fabrèga faisait de grands gestes et se déplaçait dans le bar pour bien se faire comprendre.

-    ... en ligne

-   Nom de diou! Souffla Marinette

-   Ouais! Et c'est pas fini! D'abord j'ai eu le réflexe de partir pour aller chercher quelqu'un! Mais  y avait un truc qui clochait - Il but une grande rasade de rosé-  Je suis revenu : en fait c'était pas des mecs! C'était des filles mais elles avaient la boule à zéro. Rasées!

 Il se caressa le crâne. Marinette :

-   C'était des punks quoi !

-   Non, non, non! - Il secouait énergiquement l'index - Rasées exprès! Y avait encore des cheveux à côté d'elles ! C'est un truc de malade! De malade, que je te dis !

Ils acquiesçaient tous de la tête. Le patron remplissait les verres. Marinette s'était assise.

-   Ouais et moi quand je l'ai vu arrivé il était tout blanc. Le Fabréga tout blanc... j'ai tout de suite compris qu'il s'était passé quelque chose.

Le gars Julien était tout excité. Il en oubliait de finir son verre.

-   Il m'a dit qu'il y avait des macchabées dans sa vigne et j'ai cru qu'il allait tomber dans les pommes !

-   Même les gendarmes ils en revenaient pas ! Fabréga reprenait la parole. T'aurais vu la tête qu'ils ont fait quand ils ont vu l'état des filles. Faut dire que c'était pas beau à voir! Elles avaient les yeux badigeonnés de noir !

 

 

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28 janvier 2009 3 28 /01 /janvier /2009 08:36

Lettre d'une boite d'allumettes à la sérénité

Sérénité mÍa !

Je « soufre » du manque de toi !

Je pensais que ton départ m'aurait laissée de bois mais je m'épuise à craquer chaque fois qu'un quidam porte la flamme à l'un de tes cierges.

Je me vide et me ternis tandis que tu te répands jusqu'au chœur de la cathédrale.

Je te croise parfois au bout des doigts de celui qui m'entrouvre lentement pour saisir une des dernières allumeuses retenue en mon ventre. Je crains avec l'âge, que mes protégées, celles qui ne se sont pas encore frottées à moi, ne se retournent contre moi, et ne m'enflamment malgré moi.

Sérénité ! Reviens-moi  afin que j'aborde cet instant avec un peu d'humour !

 

Sérénité mÍa !

Je « soufre » du manque de toi ! J'ai pensé qu'à ton départ tu m'aurais laissé du bois mais je m'épuise à fendre chaque fois celui qui porte la flamme à une de tes  bougies. Je fais le vide moi-même et me ternis tandis que tu t'écartes  jusqu'au chœur de la cathédrale. Parfois je te croise à l'extrémité des doigts de ce qui s'ouvre à moi, juste un peu, lentement, pour saisir une des dernières énigmes maintenues dans mon ventre. Je crains avec l'âge ma protégée ainsi que ceux qui n'ont pas frotté encore avec moi.  Je ne me suis pas retourné contre moi. Je ne me mets pas à feu malgré moi. Sérénité ! Retournez-moi de sorte que j'approche ce moment avec un  peu d'humeur !


 

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13 décembre 2008 6 13 /12 /décembre /2008 03:59


La main dans les cheveux. La mèche entortillée autour du doigt.

Elle réfléchit.

Le geste lui permet de ralentir le cours de ses pensées.

-  Est-ce que je veux garder ce bébé ? Lui en parler ?


La main dans les cheveux. La mèche enroulée autour du doigt.

Elle l'observe.

Il n'est pas concerné par ce qui se passe dans son ventre

-          J'en ai envie !


La main dans les cheveux. Les doigts tripotant une mèche.

Elle se retire de la conversation en souriant.

La décision lui appartient. Ça serait la dernière fois.

-          J'aime ça !


Ses doigts dans  ses cheveux. Chorégraphie qui s'insinue entre elle et ses interlocuteurs. Danse  digitale au rythme de ses pensées. Attitude qui maintient un lien physique avec la réalité.


Saisir entre le pouce et l'index, un cheveu à sa racine. Perception de la chaleur du crâne.

Les doigts du bébé agrippés à son sein. Elle a tant aimé

-          J'aime tellement ça !

Le suivre lentement jusqu'à la pointe. Recommencer. Avec toute la chevelure.

L'odeur du lait de toilette pour bébé

-          Je le veux !

Le regard perdu à l'intérieur d'elle-même.

Son bébé. Le nôtre.

-          Notre histoire

Cette vie à renaître.

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