Les Ateliers de traverse
déclinent leurs activités
dans plusieurs régions
Actualités des pôles régionaux
Ateliers de traverse 14
" Preuve et Epreuves du sentiment en littérature"
décembre 2013
à Caen
Ateliers de traverse 30
le 19 février 2014
à Nîmes
Ateliers de traverse 76
saison 2013 - 2014
à St Germain des Essourts
Ateliers de traverse Lilas - Paris
saison 2013 - 2014
à Paris
Horizontal
I : Les ateliers de traverse vous les proposent nombreuses et variées
II : Labour du paysan opiniâtre
III : Structure du texte – Il hume
IV: Langue propre à une contrée - Enseignement du Signe et de l’Expression ( rapidement écrit)
V: Donc appris – Demi- père – Lie
VI : Trajets proposés par les Ateliers
VII : Victoire sur la Saale – Accessoire de cow-boy
VIII : Les mêmes en désordre
IX : Avant les autres – Limon retourné
X : Dans – Reflexion – Peut être mat
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1- Joliment présenté
2- Coin du Dormeur du Val – Dans les Ardennes
3- Soutien – ignorants en sabots
4- Poisson ou capitaine- Moyen de transport en commun
5- La plume dans l’encrier – Enzyme
6- Fin d’une noblesse ou celle d’un rapace - c’est réales en vrac
7- Juste – Comme une image
8- Se jeta dans la mer – Ce que prendront les « Ateliers de traverse » dès leur premier rendez-vous avec vous
9- Pas folles – Saint normand
10- Chapeau texan
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pétrifiées
décors ancrés dans le sol.
des corps.
nature, tu lui coûtes cher!
certainement trop chair.
arrière-plants
plan en arrière
arts de la pierre
morte: statue
vivante: lapidation
géométrie du motif
bleu cage
burkage
une amie vous a nommées
alors je peux vous aimer
Au creux de mes bras la fille de ma fille . Si petite . Si petite . Chaude . Elle dort . Je n'ose pas bouger . Je ne bougerai pas. Toute la nuit . Juste respirer . Son rythme . Le mien.
Elle dormira jusqu'au petit matin . Je dormirai plus tard .
.........un temps pour être grand-mère . Tant que je respire.
La Claudicante
Je ne sais que faire de ce quinquagénaire dégingandé à la tempe grisonnante, divorcé, père de jumeaux, chercheur au CNRS en physique quantique et, de surplus, bien dans sa peau. Je ne vois pas très bien dans quelle situation je pourrais l’installer pour écrire cette satanée nouvelle. Est-ce que je le retrouve à l’université de Montpellier où il travaille, ou dans sa vieille maison retapée de Sommières ou, ce qui est tout à fait possible, chez un de ses nombreux amis ?
J’ai besoin d’un lieu. D’un lieu qui soit en même temps un non-lieu. Comme par exemple le train. Oui , c’est ça, le train .
Le voilà dans le train. Je le suis. Est-ce qu’il est seul ? Oui. On dirait qu’il serait seul. Et même qu’en fait il a pris le train pour être seul. Pour s’éloigner. S’éloigner de qui , de quoi ? S’éloigner, c’est tout. Le reste n’a pas d’importance .
« - Monsieur Bismuth, si je ne me trompe ?!
- Oui ?
- J’ai fait un stage chez vous il y a quelques années et voyez-vous j’en ai gardé un excellent souvenir. Et puisque l’occasion m’en est donnée, je vous le dis avec plaisir avant de descendre, puisque c’est là que je descends. Ravi de vous avoir aperçu. Au revoir Monsieur Bismuth.
- Alain, Alain Bismuth ! Adieu Monsieur ! »
Bon, ça y est, c’est fait, le personnage est en place. Et alors ?
Alors il regarde autour de lui. Rien d’intéressant. Par la fenêtre. Du monde. Beaucoup de monde. Des sacs . Des gros sacs. Beaucoup de gros sacs à dos. Et des skis. Beaucoup de skis. J’avais oublié qu’aujourd’hui est le jour du départ des vacances de février pour la zone A. Je rectifie : il va descendre au prochain arrêt . C’est Valence. Je ne connais pas. Lui non plus .
Valence chef-lieu du département de la Drôme sur le Rhône ; 64 260hab .Centre commercial ( fruits et primeurs de la vallée du Rhône )Industries. Evêché. Cathédrale romane du XIème et XIIème s . (restaurée au XVIIème) valentinois –oise. Dictionnaire Hachette 2004
La journée est froide et ensoleillée. Il prend un café puis un bus. Il trouve une librairie .
Il y entre. Je l’attends dehors. Je n’ai pas envie de m’éparpiller, de rencontrer d’autres fictions bien ficelées dans lesquelles il se passe quelquechose. Quand il ressort, il a les bras chargés de livres et il a l’air de savoir où il va. Il trouve un hôtel. L’hôtel mignon, c’est son nom. Et là il y reste trois jours sans que je ne le revoie. J’ai besoin de réfléchir, de creuser mon imagination, de trouver une intrigue. Je tourne en rond et finalement de le voir réapparaître, me soulage .
Il a l’air reposé. Pas moi. Il va à la gare. Il prend un billet pour Montpellier. Moi aussi. Le train est en gare. Il monte. Moi aussi. C’est nul ! Un aller-retour et quoi ? Rien ! Je fulmine. Le train démarre. Par la fenêtre. Mais c’est lui ! Sur le quai de la gare. Il me sourit. Ses lèvres me disent « adieu ». Il me tire la réverance tandis que le train s’éloigne .
Le son de l’ânesse, celle qui ne sait pas encore mais qui se laisse bercer.
Les sons qui s’abaissent et rampent sous la plume. Celui qui les lit, celui qui me lie.
D’abord pour lui – l’appât
Puis pour moi – la distance.
Jeu de yoyo. Viens dans mes mots. Retire toi de mes maux.
" Ecrire ! s’écria-t-elle, mais c’est un crime ! C’est tuer le vagabond qui erre sous ma crinière. C’est reléguer le cri au rang de bip sonore. Et moi j’aime ce crime.
Alors, la page dévore mes pérégrinations ; je les vois comme je vois les nuages ; pas de formes ; toutes les formes ; et je souffle ; et ils s’étirent. Et moi aussi. Je peux enfin paresser, les mots m’ont débordée.