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  • : Ateliers de traverse
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Des lieux

Les Ateliers de traverse

déclinent leurs activités

dans plusieurs régions

Agenda

 Actualités des pôles régionaux

 

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Ateliers de traverse 14

" Preuve et Epreuves du sentiment en littérature" 

décembre 2013

à Caen

 

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Ateliers de traverse 30

 

Le rêve de...

  le 19 février 2014

à Nîmes

 

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Ateliers de traverse 76

Ateliers du jeudi 

saison 2013 - 2014

à St Germain des Essourts

 

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Ateliers de traverse Lilas - Paris

Fais ton cinéma!

saison 2013 - 2014

à Paris

 
19 juillet 2014 6 19 /07 /juillet /2014 18:30

« L’homme se trouve devant l’irrationnel. Il sent en lui son désir de bonheur et de raison. L’absurde naît de cette confrontation entre l’appel humain et le silence déraisonnable du monde »

Camus, Le mythe de Sisyphe.

“Devenir miroir, c’est se réduire à n’être que surface réfléchissante: la conscience muée en miroir éprouve la réflexion sur le mode passif. Elle ne peut que subir, pour en renvoyer le reflet, les formes et les créatures qui se sont placées en regard.”

Baudelaire

 

Under the skin

Etrangère au monde tu marches comme un automate dans un monde improbable qui aurait la texture des cauchemars. Ta silhouette glisse entre les hommes, happe la réalité sordide de nuits sans rêves. Pourtant, le poème est érotique. Le corps, magnétique. Et ils coulent et s’enfoncent dans le sol sous ton regard. Il n’y a pas de petite mort. Il faut chercher l’ultime jouissance.

Dans ce labyrinthe de miroirs tu captes la lumière qui s’éteint ; feint, joue, simule une humanité perdue. Etrangère aux autres. Etrangère à ton propre corps qui est là pour tous et pour personne, même pas toi. En exil. Le sourire d’une femme dans un supermarché, un regard inquiet, l’angoisse d’un enfant ; tu n’as pas les codes. Tout est crypté. Pourtant, ne seraient-ils pas plus robots que toi ?

Quel(s) visage(s) sous la peau de la femme ? Quel visage de souffrance pour advenir à toi même ? Tout ce qui s’élève descend et tout ce qui descend s’élève, tout ce qui finit recommence. Marchent les hommes vers toi dans une maison abandonnée. Bites levées avant de revenir à l’état fœtal. Tout est liquide. Visqueux. Poreux.

Nulle part, l’émotion. La vie s’impose à travers une glace sans tain, et nous voilà vidés de nous mêmes. La familiarité du monde s’éloigne, le sentiment d’étrangeté filtre de toute part. Ne reste que la captation de ton corps, les courbes, les rondeurs, la musique lancinante, le regard final, enfin partagé.  Il faudra te suivre jusqu’au bout. Mais sous la chair, le métal. Mais en miroir, sous le métal, une femme qui pleure. Mais en miroir, l’Autre. Et tous les autres.

 

 

 

 

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