Prologue
J’ai marché et j’ai vu les malheurs. Cent fois. Eparpillés les débris de métal et réduites les chairs. Le père et l’oncle déboussolés. Moi, intra utéro. Je n’ai pas sucé mon pouce. Attente à l’ombre du cerisier, en juin et son apogée. L’ennemi n’était pas au rendez-vous, les tours de piste n’avaient pas été suspendus et nul ne fut perdu. Demain et pas avant, je vais arriver. Traverser les plaines inondées, franchir le col tumescent et traverser la Vallée de l’Hariagha. Les rhinolophes dorment ailes repliées sur leur face, les limaçons demeurent opercules clos et les roses m’entourent de leurs tiges givrées. Silence. Dans le chemin aux cent carrefours, j’avance.