21 novembre 2009
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vendredi 30 octobre 2009
Plage du Steir
12h 03
soleil voilé
douceur
l’odeur des pins
une maison en pierres à la pointe
2 bateaux blanc et bleu
3 balises jaunes et 2 orange
le vol des cormorans
les mouettes silencieuses à la crête
des vagues que les enfants nomment
- l’une a ton nom
3 filles et 1 garçon
regardent le chien jaune pisser dans une flaque
et plus loin les pas du père
- une femme s’est absentée.
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Sandrine Elichalt
21 novembre 2009
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Des nuages de corneilles en guise de traîne
mon désespoir porte les bleus du ciel,
et mon cœur à la mer, éclats réguliers sur des rochers immuables,
plein la gueule de tes folies sans moi
de tes rires que je n’entends pas.
Nos larmes ont longtemps gelé
sous la glace fine du bonheur
mon cœur a cessé de battre,
je me suis endormi contre
nos corps alanguis
dans une erreur partagée.
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Sandrine Elichalt
21 novembre 2009
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Combien de temps déjà
Depuis ce jour où
le téléphone a sonné et c’était moi
qui te donnais rendez-vous
dans ce café du centre ville
où je me retrouve aujourd’hui
à boire seul une bière éventée ?
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Sandrine Elichalt
21 novembre 2009
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Mais je te veux encore
les cheveux dans les yeux
Alison Mosshart
Je te veux toujours
ta voix spectrale et lente
Somptueuse Nico
Je te veux tout court
Brune en diable et lèvres sang
Polly Jean Harvey.
Entre toutes les femmes
Je te veux-toi !
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Sandrine Elichalt
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Sandrine Elichalt
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Mais c’est aux deux qu’on a volé le bonheur
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Sandrine Elichalt
21 novembre 2009
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Night Night à la guitare
Sur la JR Line
And Remember
I love you so
Promesse Injonction Serment Don
Alignés entre les têtes qui tombent
Une à une tombent abruties
Du Shinkansen tendu comme un arc
Entre Tokyo- Kyoto Toi-Moi
And Remember
I love you so
Un amour flèche monte et brûle
Une gorge qui se sert
Œdème en « ique »- gastrique/ psychologique
Ce qui ne passe pas m’étreint
Night Night à la guitare
Continue tes « da da da da»
Tourne autour de moi
Mais libère-moi
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Sandrine Elichalt
4 juillet 2009
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Corps interdit- Lampe rouge- corps révélé
sous la guipure, dessiné à l’encre de chine
- 180°d’insolence
amplitude infinie mais souple à l’outrage
de sa croupe épinglée Kilimandjaro
Insight volcanique
- 115 ° Fahrenheit
sous les traits au fusain
du storyboard des corps
et la fatigue des jours
derrière les persiennes
recueillie
1
Le soleil de la Camargue
Entre les tiges de chardons :
Une lampe rouge qui m’aveugle
2
La mariée est en blanc
Mais sous la guipure noire
Elle dit oui
3
Insolence
Ses jambes dessinent un V renversé
Et quand elle se redresse, sa cigarette au bout des doigts
Les joues encore rouges, elle me sourit
4
Kilimandjaro
À moins 5895 m
J’ai déposé
Notre amour
5
Le train de 19h33
Entrera en gare Voie 26
Fatigue soudain, dans la salle des pas perdus
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Sandrine Elichalt
12 juin 2009
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Sora d’allure aristocratique
Eau de source, Fleur de lotus
comme les préliminaires aux délices
d’une Sitar aux couleurs indiennes.
L’habilité de tes doigts menus
frôlent l’extase des Tablas,
et nos cœurs sur des balançoires
flirtent avec la canopée
des cerisiers en fleurs.
Sapna l’accent circonflexe
d’une bouche délicieuse
me relie à ta voix qui s’élance
dans un éclat d’argent.
Les arbres noirs du temple Kiyomizu-Dera
frémissent de couvrir la liberté enfantine
d’une princesse emblématique
concentrée, centrée-
à l’écoute d’elle-même.
Relish les caprices d’un chat
la fermeté d’une voix qui donne le « la»,
trace les arabesques d’un paysage
intérieur précieux, mystérieux.
Les claquements de ta langue
comme de petites claques fraîches
sur nos peaux endormies,
Nos esprits miroitant au gré
d’une onde « Miinakumari ».
www.myspace.com/minakumarimina
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Sandrine Elichalt
16 mai 2009
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18:30
1
Je mange avec ma tête, tu me l’as dit.
Rouge pulpeux, je déguste et plisse les yeux un peu,
Blanche onctuosité, je lèche et alors ?
Vert croquant, je pique dans le plat et voilà !
Douce noirceur, je savoure encore et encore…
Amandes et fraîches, j’écoute croquer,
Fort crémeux, j’étale au mieux,
Molle et pleine, je rêve !
Familial et fumant, j’en reprends !
Sirupeux / pimenté… je m’en laisse imprégner.
Tu manges avec ta tête, le diras-tu encore ?
2
Je ne mange pas de ce pain- là
La bave d’escargot a sa place sur le bitume,
je laisse :
les grenouilles à leurs croâssements
la langue de bœuf aux vipères
les abats aux charognards.
« Tête de veau », « Grande asperge » !
Je ne mange pas de ce pain-là
Mon encre sèche quand l’haleine est fétide,
mon estomac se renverse,
Je laisse :
au fond du plat les bulots
l’acidité du citron
la vinaigrette qui relève
ne me sont d’aucun secours,
quand les convives bavassent,
je ne mange pas !
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Sandrine Elichalt
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