11 décembre 2008
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Sandrine Elichalt
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Sandrine Elichalt
20 septembre 2008
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écriture automatique autour de 3 expressions "voix-off; chambre sourde; mur du son"
Un pas de côté je glisse dans le off d’une scène
Jouée pour moi seule, par moi seule
Off pour l’ailleurs
Off d’une voix qui enserre le crâne et le corps
Arrête ou donne l’élan
Fait grandir parfois
Accompagne
Une distance qu’il faudrait trouver un autre point de vue
La voix des absents la voix des anges l’autre voix
Voices Voices Voices Voices Voices Voices Voices Voices Voices Voices
Ailleurs que dans le bruit des autres
Tu bidouilles dans ta chambre sourde
Tu fais tes gammes
Seule ou presque
Si peu de retours, un peu trop de larsen
Il te faudrait sortir de cette chambre sourde
Te confronter au silence des adieux
Voices Voices Voices Voices Voices Voices Voices Voices Voices Voices
Tu voulais faire le saut de l’ange ?
Franchir le mur du son sans t’éclater les tympans?
C’est la densité de l’air
C’est le voyage
C’est l’infranchissable
C’est l’impact des nuages sans pluie sur ta carlingue
Qui t’ont conduite jusque là
Voices Voices Voices Voices Voices Voices Voices Voices Voices Voices
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Sandrine Elichalt
20 septembre 2008
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16:21
Les bruits qui créent l’émotion, le sentiment
La Beauté,
Au lever- il s’agit d’une heure précise, entre 9h et 9h30- dans l’écho des montagnes, égrené dans la lumière blanche, le carillon des cloches au cou des vaches et des chevaux libres tout l’été.
La Nostalgie quand un train me traverse en même temps que la nuit. Ce n’est pas un sentiment doux, plutôt une fulgurance qui me possède tout entière, installant en moi le sentiment d’une Tristesse durable.
Il est quoi ? 3 ou 4 h du matin ? Ce n’est pas encore le Printemps. Le chant des oiseaux, comme pour moi seule, comme un bouquet de promesses, comme la Joie.
La petite musique du SMS que l’on attend, que l’on oublie, que l’on sait être celui-là qui fait naître l’Allégresse dans notre cœur adolescent.
Le Tragique, c’est le silence d’un jardin plongé dans la nuit d’une banlieue. C’est une adolescente qui fume le soir sur le rebord de la fenêtre, pensant à la vie.
Le Pathétique dans une rue engorgée aux portes de Paris, quand l’humain éructe, quand la stridence est continue, quand je n’entends plus le bruit de mes pédales.
La Colère : quand la vulgarité du ton et du propos convulse mon visage en feu, dans un silence fulminant.
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Sandrine Elichalt
20 septembre 2008
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Cut up à partir des textes de Marie Darrieussecq White et de Roland Barthes Fragments d’un discours amoureux
Elle lui racontera : c’était beau, oui, c’était beau. Mais c’était triste, aussi.
Peut-être sentira-t-il quand même quelque chose, des ondes, un centre ?
Quoi, le désir n’est-il pas toujours le même, que l’objet soit présent ou absent ?
Dans un restaurant bondé, avec des amis, je souffre. Une chape d’irréel me tombe des lustres, des plafonds en verre. Toute conversation générale à laquelle je suis obligée d’assister m’écorche, me transit. Pour me sauver de la déréalité, j’essaye de me relier au monde par la mauvaise humeur. Je tiens discours contre quelque chose.
Le ciel bleu, décidément bleu, avec ce maigre vent qui vient de nulle part et l’éolienne…chip…chip…chip…Et la centrale, zooooon. Dong, les cloches hallucinées. C’est lui qui a voulu venir ici. Dans ce silence, il sera toujours à portée sonore de l’alarme. Entend-t-elle de la musique ? Comme un chant de baleine ? Une excitation des sphères, une vibration de la nuée ? Quelle ironie d’être justement grimpée sur la seule antenne à la ronde (ne pas tomber).Une sorte d’arc en ciel local. De phénomène polaire.
Elle lui racontera: c’était beau, oui, c’était beau. Mais c’était triste, aussi. C’était triste d’être seule à regarder une chose aussi belle.
Le langage est une peau : je frotte mon langage contre l’autre. Mon langage tremble de désir. Parler amoureusement, pratiquer un rapport sans orgasme. Parfois, le temps d’un éclair, je me réveille et renverse ma chute.
RrRrRrRrRrRrRrRrRrRrRrRrRrRrRrRrRrRrRrRrRrRrRrRrRrRr
Sursaut massif de la mécanique, la centrale s’ébroue, cheval dételé de l’hiver
À vingt mètres de là, cependant, le silence inchangé : nous les fantômes, pouvons en témoigner. Il nous en faut très peu pour être retenus. Vacillants mais perpétuels. Solides comme de la glace. Dans le blanc perpétuel où rien ne se passe. Dans le blanc à notre mesure.
Mais si la Terre nous retient, l’Antarctique est notre…comment dire ? Port d’attache ? L’Antarctique est notre équivalent géographique.
Ses rythmes, son maintien, ses humeurs : tout le monde a une histoire et basta. Le soleil en rond et le gel. La rencontre irradie. L’éclat des yeux, la beauté lumineuse du corps, le rayonnement de l’être désirable.
Les vents s’enroulent en cercles de plus en plus larges autour du Pôle.
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Sandrine Elichalt
21 juin 2008
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« J’ai rêvé que je dormais de mon dernier sommeil au côté de cette dormeuse, mon cœur arrêté, et ma joue gelée contre la sienne. »
Les Hauts de Hurlevent E. Brontë
Jeanne s’éveilla dans un état de tristesse absolue.
- J’ai rêvé, se dit-elle, j’ai rêvé mais de quoi ?
Elle avait pleuré, de cela elle était sûre : l’oreiller humide sous sa joue et dans son sternum la mémoire des sanglots.
- J’ai rêvé que je dormais de mon dernier sommeil, se dit-elle.
Elle était seule dans une chambre sans charme : trop de fleurs au mur, un couvre lit qui renvoyait une odeur de poussière quand elle bougeait les pieds, une chaise à la paille agressive posée là pour rien, une table de nuit branlante de chaque côté du lit et les rideaux qui rampent sur la moquette douteuse.
Aucun rayon de soleil ne pourrait entrer dans un tel lieu.
On était en janvier sur la côte de Haute- Normandie.
« L’Été 36 », elle avait pourtant bien choisi l’hôtel Jeanne. Un bel endroit non loin de Caen, avec balade sur le front de mer, crêpes chaudes et la langue qui passe sur les lèvres, qui lèche le sucre, le beurre et le sel de la course sur la plage.
- Des chabadabada comme tu les aimes, lui avait-il dit. Ça te fera des souvenirs.
Puis il avait claqué la porte. Elle avait glissé sur sa phrase comme sur une peau de banane.
Avait-elle rêvé de lui ? Étonnamment non. Des mois qu’elle dormait contre sa pensée, sous son corps nerveux.
Elle avait rêvé pourtant. Ça lui revenait.
Sa mère allongée dans une chambre trop rose, sa mère qui mourait, l’abandonnait.
Il fallait qu’elle se souvienne, qu’elle trouve le fil.
Jeanne se revit marcher pieds nus vers le centre de la pièce, enlever les lys en tissus qui pavanaient dans le vase noir, les fourrer à nouveau dedans, tiges en l’air. Elle s’était couchée contre sa mère, lui avait chuchoté « tu vois maman, on ne s’était pas perdues ». Étonnée que sa mère ne poursuive pas ce dialogue depuis si longtemps entamé, elle avait soupiré, sagement croisé les doigts sur sa chemise de nuit.
- Au côté de cette dormeuse, mon cœur arrêté, et ma joue gelée contre la sienne, se dit-elle.
C’était donc ça l’abandon suprême, l’amour suprême.
Jeanne s’autorisa enfin. Elle pleura avec toute la complaisance dont elle était capable, de tout son cœur. Et cela lui fit beaucoup de bien.
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Sandrine Elichalt
12 juin 2008
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Quand ils "capitulent",
c'est un moment de grâce.
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Sandrine Elichalt
3 juin 2008
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Il est un temps
où on croit à l'apesanteur
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Sandrine Elichalt
3 juin 2008
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La gravité est une loi
qu'on apprend toute seule
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Sandrine Elichalt
17 mai 2008
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Ecrits automatiques le temps de The Forest, Album Seventeen Seconds de Cure ( 5’52)
Liturgie 1
Vibration, ta corde a entravé ma course sur le chemin d’un rêve au crépuscule du matin.
La foulée est bonne, la rosée comme un parfum divin exhalé par l’écorce me guide entre tous ces bras morts qui se tendent.
De petits cheveux frisent de sueur, encadrant mon visage soudain purifié
de ses aspérités.
Mes pas ne sont jamais lourds, le sol porte mon corps, le soulève et il s’accroche
à la première branche qui croise son horizon.
Pieds et jambes moulinent dans l’aube de cette forêt où tu m’as choisie.
Liturgie 2
Lenteur et vibration
J’ai envie de cette musique qui est toi, me guide dans cette forêt qui est toi aussi.
J’ai envie de l’aube et de ma course folle entre les arbres aux bras morts.
J’ai envie de nos salives mêlées à la fraîcheur de l’humus.
Dis encore mon nom, qu’il s’élève à l’appel des cœurs éperdus.
Mais la vibration de cette forêt, à cette heure de la nuit où tes doigts sont passés sur mon visage,
Mais ta tête précieuse que tu offres à la caresse entre mes cuisses,
N’était-ce pas le baptême de nos âmes perdues ?
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Sandrine Elichalt