2 mai 2013
4
02
/05
/mai
/2013
12:14
A la marge d'une écriture trop précise, l'imprévu n'est pas ce qu'on croit ;
ce grand garçon quotidien m'apparaît chaque fois dans son extrême virginité et son sourire de comédien déchire ce voile entre les choses et moi.
L' Agau s'écoule et mes larmes n'y peuvent rien - jouissance dévastée de trop de peurs, comme les murs des arènes et les taureaux durs frisant les percherons.
Il n'y a pas à répéter la marge. Le scellement des peaux suffira ;
nous nous exposerons dans ce rire nerveux rempli de signaux contradictoires, dénué de sens.
La marge est la poursuite des sens dans le non- sens. Une équation délicate de l'oubli sous toutes ses formes.
Un jour où le soleil enveloppe le chemin de traverse, vivre comme le coureur de fond quand il rassemble. Sans forcer la dose, l'antidote à portée de main, pour ne s'évanouir qu'en bonne compagnie et disparaître derrière la fermeture des portes, sans rien dire que la pluie dans le vent, le vent en rafales de pluie sur son visage qui me guette derrière la vitre.
Published by Ateliers de traverse
-
dans
Collectif
2 mai 2013
4
02
/05
/mai
/2013
01:20
Par effraction – du sol au plafond – le jeudi 19 juillet, à 10h, il m’a offert trois heures de conspiration au ruban adhésif. Dans la marge, cette conscience effilochée attenante à mon corps en friche et ce bonheur grotesque de profil –avec une aile. Planer au-dessus des désirs. Laisser une trace qui s’étiole lentement. Et qui resurgit. Avions-nous rejoint les voiles du passé ? J’ai cherché dans tous mes oublis.
Aujourd’hui le temps resurgit. Aujourd’hui, le passé n’est pas encore présent.
Il y a juste ce moment imperceptible et doux qui s’étire comme un fil distendu, une corde imaginaire jamais proposée et pourtant les parois sont abruptes qui se réfèrent à notre amour défendu relevé par une touche de gingembre et mijoté de longs mois d’hiver et les été aussi. Amour défendu donc. Adulé dans la terre. Des morceaux d’âme éparpillés. Je te parle, tu me poursuis jusque dans mes nuits. Nous avons trop cherché, le rouleau compresseur ne passera pas
Mot d’ordre du jour : Ne pas – Nos pas – frileux – nos pas obsédés tandis qu’elle dessine dans la marge lui réclamant autre chose que des hommes qui s’entretuent.
Published by Ateliers de traverse
-
dans
Collectif
2 mai 2013
4
02
/05
/mai
/2013
01:13
Penser dedans que dehors existe – tant furent les curiosités qu’à la fin l’épuisement nocturne ne s’assouvit.
La Cathédrale Saint Castor était jonchée de lavande et l’Oustau exhalait l’eau de rose.
Tu n’ignorais rien de ta place mais la campais mal sur tes guiboles plutôt vulnérables ce qu’elle n’avait pas vu, trop occupée à sonder ses propres incertitudes. Elle négligeait l’altérité, se prenait les pieds dans des tapis de fleurs qu’elle ne songeait même pas à cueillir ni même à préserver. Elle s’étalait. C’était comme rêver de la mort dans un tracé mouvant. On y accommodait ses forces après avoir concédé du ciseau. Elle savait par quel séisme les mots proviennent. Elle pouvait sentir leurs ricochets sur sa peau. Il était 13h 12 exactement mais c’est comme si le temps était devenu une masse abstraite, sans plus de prise – seuls, les mots.
Peu importe…l’huile suintait des olives et l’on cisèlerait le basilic le soir venu.
Published by Ateliers de traverse
-
dans
Collectif
2 mai 2013
4
02
/05
/mai
/2013
01:05
Je te chante – Tu m’enchantes- C’était quoi déjà ce refrain comme un petit bal perdu ? Chacun a cousu les mailles d’une chanson différente. Mordu dans les tissus de nos peaux retrouvées. Distendu le fil de notre histoire ? Rapiécés nos baisers ? Les chats en vadrouille frôlent les toits racontant d’autres issues indifférentes. Impossible de quitter le lit terrible où nous débattions des miracles et du sens – impossible de quitter la marge de nos amours. Peut-être en foulant les dalles calcaires, s’épuisant sous les micocouliers et n’attendant plus ton sourire désolé.
« Est-ce bien cela que tu voulais vivre ? »
Avoir le temps ou le prendre pour chercher des réponses dans les lignes de force d’un paysage qui défile, dans l’ouverture soudaine que représente un bras d’eau passant sous un pot.
La surprise la désarçonne. Elle ne sait où conduire ses pas, ni que faire de ses pensées interlopes, ni que vivre dans des espaces abandonnés. Nous cherchons en vain un lieu où errer. Parce que. Nos âmes.
Published by Ateliers de traverse
-
dans
Collectif
2 mai 2013
4
02
/05
/mai
/2013
01:01
Le lézard courait le long de cette faille au bord de laquelle tu étais sagement assise. Le ciel était silencieux. Tu plongeais ton regard dans les entrailles de la terre pour t’y noyer. Tu étais complètement partie. J’ai ramassé les négatifs calcinés – le bord sentait le réglisse et le goudron et on distinguait un petit bout de ta jambe gauche – vulnérable – profondément isolée de la vraie vie. Tu m’as vu de ton balcon quand j’arrosais les bambous et la bruyère. Mais cette vie qui trottine vers une place assignée – à prendre des mines puis à crever – t’est définitivement insupportable.
Les trains y sont à l’heure et il ne reviendra pas.
Le malt fleurissait sur l’esplanade d’où la roue était absente – fragilité de la vie quand nos espaces d’incompréhension s’enroulent dans nos pensées. Nous chercherons encore. Nos friches et nos marges. No pasaran. Quelle est la nature de ton oubli ? Ce mot – non – oui – cherché si longtemps sur la commissure de ses lèvres. L’ironie était ton fort. Mais aussi ta faille.
Published by Ateliers de traverse
-
dans
Collectif
29 mars 2013
5
29
/03
/mars
/2013
18:59
Je suis conne, j’ai encore pris ce satané chemin en espérant le croiser encore une fois. Qu’il voit que je ne suis pas défaite.
Pas contre lui mais seule, debout, les éléments ont tant de prise sur l’être, à découvert. Sur le non être, le couvert- la fourchette à gauche, le couteau à droite. Les coudes dans le Bulgum au milieu des couleurs bonbon et de l’image pervertie PERE. La croix et le laurier à peine raisonnés. Sur l’être, à découvert. Sur le non-être, le couvert.
En attendant ta nuit.
J’ai chialé, mordu tous les linceuls du pays jusqu’à ce que l’homme à la tunique blanche s’accroupisse à mes pieds,
« Je te bande »
Published by Ateliers de traverse
-
dans
Collectif
1 mars 2013
5
01
/03
/mars
/2013
14:22
Published by Ateliers de traverse
-
dans
Collectif
24 février 2013
7
24
/02
/février
/2013
13:46
Published by Ateliers de traverse
-
dans
Collectif
16 février 2013
6
16
/02
/février
/2013
02:04
Youssef Nabil, Natacha fume le narguilé, Cairo 2000, Photographie
Non loin du bord des fesses, un peu plus bas,
une ligne de démarcation de dentelle noire coupe la trajectoire
de tes veines bleues délicates comme gravées dans le cuivre par une main crispée,
l'autre posée sur les genoux tant que l'odeur de l'opium persisterait...
Impossible d'éviter la lame d'écume vert-fluo qui se répand entre eux.
Elle avance en rampant le long des tapis aux couleurs psychédéliques.
Il faudrait lisser glisser la surface des yeux, faire revenir le bord des cils sur l'ajourée des paupières, fermer les yeux pour tout voir,
et pour pleurer ce n'était pas la peine.
Ils passaient les mowtowns ce soir-là,
il y avait de la neige qui circulait et des filles bizarres dans des boots.
Se rappeler n'avait pas vraiment d'importance : cet ailleurs visité, cette beauté fin de siècle.
Published by Ateliers de traverse
-
dans
Collectif
16 février 2013
6
16
/02
/février
/2013
01:14
Jean Cocteau, Le fumeur d’opium, 1953, pastel sur papier, Paris
Prendre le train à Tombouctou et chanter « When the comedy was king » à tue-tête dans un compartiment surchauffé.
Hébétée. Disloquée. Champignoquée. Enfiévrée.
Quelle est exactement la mesure de tes lèvres sur mon subconscient quand tu me pénètres.
Quand tu me pénètres, tu me défenestres, sortie du monde, hors paresse magicienne
Quand je te pénètre, il y a ce mouvement, ce bruissement, cette volonté d’être
– une sonde – exaltée – silencieuse – tumultueuse – professionnelle –
Comme s’il s’agissait de viser la serrure des voitures
De cette voiture.
Une BMW gris métallisé. Sur la banquette arrière, un homme en pyjama, balloté, sous les effets d’Halcion, abandonné dans le sommeil. Il a atterri en douceur sur un rayon de soleil qui s’est installé dès potron-minet
Published by Ateliers de traverse
-
dans
Collectif